En 2015, 196 pays ont ratifié l’Accord de Paris, s’engageant ainsi à réduire leur impact carbone d’ici à 2050 pour limiter le réchauffement climatique. Depuis, tout le monde veut (prétend ?) définir une trajectoire bas carbone. Mais la conception d’une trajectoire bas carbone peut être différente en fonction de la méthode choisie ! La compensation des émissions carbone est devenue une solution populaire, mais la différence entre compensation et réduction des émissions de CO2 est pourtant bien visible.
Compenser ses émissions carbone, kézako ?
Les programmes de compensation carbone permettent, en théorie, de compenser les émissions de CO2 qui ne peuvent être évitées ou réduites. Il est possible de compenser en soutenant des projets ou des initiatives qui réduisent les émissions avec, par exemple, la plantation d’arbres, la production d’énergie renouvelable ou la préservation des espaces protégés.
Les émissions évitées par ces projets sont converties en crédits carbone et ces crédits sont achetés par des entreprises qui souhaitent compenser leurs émissions. C’est une compensation financière mais en réalité c’est l’arbre qui masque la forêt, puisque l’entreprise n’a toujours pas, de manière effective baissée son niveau d’émisssion.
La compensation carbone peut prendre plusieurs formes. En fait, il existe deux modèles de compensation différents :
- En premier, le protocole de Kyoto de 1992, dans lequel de nombreux pays et grandes entreprises ont accepté de réduire leurs émissions en investissant dans des projets liés à l’environnement. Ce système juridique, fortement réglementé par l’ONU, donne à ces acteurs un « droit à polluer » équivalent à leur contribution financière.
- En second, sans nom, est un marché de compensation ouvert et volontaire, qui s’adresse à tous ceux qui souhaitent compenser leur empreinte carbone. N’importe qui peut ainsi compenser son empreinte carbone passée ou future !
La compensation, un système imparfait
Oui, les programmes de compensation carbone contribuent à réduire le changement climatique, mais (et car il y a toujours un mais), adopter cette solution n’est pas forcément durable. Le principal problème réside sur le fait que la compensation carbone est souvent considérée comme LA solution idéale, alors qu’elle ne devrait être envisagée que pour les émissions de CO2 qu’un individu ou une entreprise ne peut plus éviter ou réduire.
L’autre problème est le système actuel, transactionnel, alors que le gros du défi est comportemental. Payer c’est transférer à un autre ses responsabilités mais aujourd’hui chacun se doit d’agir pour faire la différence. La compensation permet aux entreprises de continuer à polluer mais en bonne conscience et compenser ne répond plus aux enjeux actuels.
La faute aux entreprises ? Non pas vraiment car malheureusement et comme dans tout nouveau marché, le secteur de la compensation carbone repose sur un manque de réglementation, de contrôle et de recul. Certains projets manquent encore de preuve sur leur efficacité et de l’impact réel sur la réduction des émissions carbone. Le manque de transparence et la difficulté d’évaluer certains projets peuvent vous amener à investir dans des projets qui ne vous permettent pas de réellement réduire les émissions carbone de manière significative.
Oublier la compensation et réduire ses propres émissions est le véritable défi
Compenser toutes les émissions de CO2 de toutes les entreprises du monde est physiquement impossible. Il n’y a tout simplement pas assez de terres sur terre pour planter autant d’arbres. Et si la compensation des émissions de carbone peut jouer un rôle, elle ne doit pas et ne peut pas être considérée comme la pièce maitresse. Pour réduire réellement notre empreinte carbone et plus largement environnementale, nous devons adapter nos actions et nos comportements afin d’avoir un réel impact sur la réduction de nos émissions.
Mais comment s’y prendre ? La première étape consiste à mesurer nos émissions. Pour les particuliers, il existe des calculettes carbone ou bien des applications. Pour les entreprises et les grandes organisations, il est essentiel de réaliser un bilan carbone e360° de toutes vos sources d’émissions ou d’engager des entreprises spécialisées pour vous aider dans ce processus. Cette mesure vous aidera à identifier vos principaux facteurs d’émissions avant d’entamer votre trajectoire de décarbonation.
Si vous n’êtes pas encore prêt à réaliser un bilan carbone (attention néanmoins à la CSRD – mettre un lien hypertexte -qui peut vous y contraindre), il y a quand même des choses à initier et voici quelques actions relativement simples pour vous y aider :
- diminution de vos déplacements,
- amélioration de l’efficacité énergétique de vos bâtiments,
- réduction de vos déchets alimentaires.
S’il y a une chose à retenir, c’est que la seule solution durable est celle qui consiste à d’abord réduire ou limiter ses propres émissions. Les mécanismes de compensation ne devraient être activés que pour traiter ce que nous appelons la “pollution résiduelle”.
Et si la Tech était la solution pour réduire son propre impact environnemental ? Chez Sopht, nous développons une plateforme qui permet aux organisations IT de piloter de manière dynamique leur empreinte environnementale et d’automatiser leur trajectoire de décarbonation. Notre plateforme est bâtie sur une série de modules qui reconstitue l’ensemble de la chaine de valeur IT d’une entreprise (monitoring multi-cloud, pilotage des assets IT, analyse des usages et services numériques etc.) permettant ainsi une vision et pilotage de bout en bout.
Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez-nous pour une démo.
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En 2015, 196 pays ont ratifié l’Accord de Paris, s’engageant ainsi à réduire leur impact carbone d’ici à 2050 pour limiter le réchauffement climatique. Depuis, tout le monde veut (prétend ?) définir une trajectoire bas carbone. Mais la conception d’une trajectoire bas carbone peut être différente en fonction de la méthode choisie ! La compensation des émissions carbone est devenue une solution populaire, mais la différence entre compensation et réduction des émissions de CO2 est pourtant bien visible.
Compenser ses émissions carbone, kézako ?
Les programmes de compensation carbone permettent, en théorie, de compenser les émissions de CO2 qui ne peuvent être évitées ou réduites. Il est possible de compenser en soutenant des projets ou des initiatives qui réduisent les émissions avec, par exemple, la plantation d’arbres, la production d’énergie renouvelable ou la préservation des espaces protégés.
Les émissions évitées par ces projets sont converties en crédits carbone et ces crédits sont achetés par des entreprises qui souhaitent compenser leurs émissions. C’est une compensation financière mais en réalité c’est l’arbre qui masque la forêt, puisque l’entreprise n’a toujours pas, de manière effective baissée son niveau d’émisssion.
La compensation carbone peut prendre plusieurs formes. En fait, il existe deux modèles de compensation différents :
- En premier, le protocole de Kyoto de 1992, dans lequel de nombreux pays et grandes entreprises ont accepté de réduire leurs émissions en investissant dans des projets liés à l’environnement. Ce système juridique, fortement réglementé par l’ONU, donne à ces acteurs un « droit à polluer » équivalent à leur contribution financière.
- En second, sans nom, est un marché de compensation ouvert et volontaire, qui s’adresse à tous ceux qui souhaitent compenser leur empreinte carbone. N’importe qui peut ainsi compenser son empreinte carbone passée ou future !
La compensation, un système imparfait
Oui, les programmes de compensation carbone contribuent à réduire le changement climatique, mais (et car il y a toujours un mais), adopter cette solution n’est pas forcément durable. Le principal problème réside sur le fait que la compensation carbone est souvent considérée comme LA solution idéale, alors qu’elle ne devrait être envisagée que pour les émissions de CO2 qu’un individu ou une entreprise ne peut plus éviter ou réduire.
L’autre problème est le système actuel, transactionnel, alors que le gros du défi est comportemental. Payer c’est transférer à un autre ses responsabilités mais aujourd’hui chacun se doit d’agir pour faire la différence. La compensation permet aux entreprises de continuer à polluer mais en bonne conscience et compenser ne répond plus aux enjeux actuels.
La faute aux entreprises ? Non pas vraiment car malheureusement et comme dans tout nouveau marché, le secteur de la compensation carbone repose sur un manque de réglementation, de contrôle et de recul. Certains projets manquent encore de preuve sur leur efficacité et de l’impact réel sur la réduction des émissions carbone. Le manque de transparence et la difficulté d’évaluer certains projets peuvent vous amener à investir dans des projets qui ne vous permettent pas de réellement réduire les émissions carbone de manière significative.
Oublier la compensation et réduire ses propres émissions est le véritable défi
Compenser toutes les émissions de CO2 de toutes les entreprises du monde est physiquement impossible. Il n’y a tout simplement pas assez de terres sur terre pour planter autant d’arbres. Et si la compensation des émissions de carbone peut jouer un rôle, elle ne doit pas et ne peut pas être considérée comme la pièce maitresse. Pour réduire réellement notre empreinte carbone et plus largement environnementale, nous devons adapter nos actions et nos comportements afin d’avoir un réel impact sur la réduction de nos émissions.
Mais comment s’y prendre ? La première étape consiste à mesurer nos émissions. Pour les particuliers, il existe des calculettes carbone ou bien des applications. Pour les entreprises et les grandes organisations, il est essentiel de réaliser un bilan carbone e360° de toutes vos sources d’émissions ou d’engager des entreprises spécialisées pour vous aider dans ce processus. Cette mesure vous aidera à identifier vos principaux facteurs d’émissions avant d’entamer votre trajectoire de décarbonation.
Si vous n’êtes pas encore prêt à réaliser un bilan carbone (attention néanmoins à la CSRD – mettre un lien hypertexte -qui peut vous y contraindre), il y a quand même des choses à initier et voici quelques actions relativement simples pour vous y aider :
- diminution de vos déplacements,
- amélioration de l’efficacité énergétique de vos bâtiments,
- réduction de vos déchets alimentaires.
S’il y a une chose à retenir, c’est que la seule solution durable est celle qui consiste à d’abord réduire ou limiter ses propres émissions. Les mécanismes de compensation ne devraient être activés que pour traiter ce que nous appelons la “pollution résiduelle”.
Et si la Tech était la solution pour réduire son propre impact environnemental ? Chez Sopht, nous développons une plateforme qui permet aux organisations IT de piloter de manière dynamique leur empreinte environnementale et d’automatiser leur trajectoire de décarbonation. Notre plateforme est bâtie sur une série de modules qui reconstitue l’ensemble de la chaine de valeur IT d’une entreprise (monitoring multi-cloud, pilotage des assets IT, analyse des usages et services numériques etc.) permettant ainsi une vision et pilotage de bout en bout.
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