L’énergie, cette ressource essentielle et précieuse que l’on s’affaire à produire, consommer mais surtout gaspiller… le sujet est encore plus d’actualité avec les différentes mesures de sobriété énergétique proposées par les gouvernements.
On entend qu’il faut « passer au vert » dans de nombreux domaines et qu’il est important de réduire notre empreinte carbone mais avez-vous déjà entendu parler de réduire l’empreinte carbone du numérique ? Probablement pas ou très peu, mais c’est normal, c’est un domaine qui reste souvent négligé. Le numérique, tout comme les voitures et usines, pollue.
Aujourd’hui les entreprises s’affairent à réduire leur empreinte en modifiant leurs pratiques : transport plus respectueux, utilisation de papier / cartons recyclés mais une utilisation du numérique plus responsable n’est souvent pas encore à la carte. Pourtant, il n’est plus question de faire passer ce sujet à la trappe et c’est aujourd’hui qu’il faut agir.
La pollution numérique, kézako ? Pourquoi doit-on s’en soucier ?
La pollution numérique comprend l’ensemble de la chaîne de valeur d’un appareil, de sa fabrication (extractions des matières premières, empreinte carbone de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement), son utilisation (consommation d’énergie) jusqu’à sa fin de vie. On peut donc diviser la pollution en 3 catégories :
- La fabrication des différents appareils électroniques (ordinateurs, téléphones, tablettes etc.) et les usages (recharges).
- Les usages liés à internet (mails, cloud, streaming) qui ont un impact sur la consommation d’énergie.
- Les déchets électroniques lié à une fin de vie non appropriée (composants fonctionnels non récupérés etc.)
Vous l’aurez compris, la pollution numérique ce n’est pas seulement l’utilisation d’un appareil mais aussi de son processus de fabrication qui nécessite de nombreuses ressources naturelles. L’approche multicritères est donc essentielle pour obtenir une vue globale de ce qu’est la pollution numérique. Une étude française récente a évalué l’impact environnemental du numérique en France sur la base de 12 facteurs environnementaux : épuisement des ressources abiotiques – (fossiles, minérales et métalliques pendant le processus de fabrication), acidification, écotoxicité, empreinte carbone, rayonnements ionisants, émissions de particules fines, création d’ozone, matières premières, production de déchets, consommation d’énergie primaire et consommation d’énergie finale. Sans surprise, c’est bien la fabrication de l’ordinateur de l’ordinateur qui génère le plus d’émissions par rapport aux émissions produites lors de son cycle de vie.
Pour une vue d’ensemble de ce que représente la pollution numérique, voici quelques chiffres clés :
- Il y a 38 milliards d’appareils actifs sur terre ;
- En 2019, l’activité numérique a consommé environ 10 % de l’électricité dans le monde. Si vous pensez que ce chiffre a diminué depuis, ce n’est pas le cas et il tend à grandement évoluer !
- La pollution numérique est responsable de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ce chiffre devrait doubler d’ici 2025 ;
Ces chiffres sont pharaoniques. Mais qu’est-ce que cela signifie pour vous, lecteur curieux ? Et bien, par exemple, 70 kg de matières premières sont nécessaires pour produire un smartphone de 120 g. Cela représente cinq cents fois plus de matériaux que le produit final, et ces matériaux font quatre fois le tour du monde entre l’extraction, la production et la distribution. Ou saviez-vous qu’une box internet consomme autant d’énergie qu’un réfrigérateur (150 à 300 kWh/an) ? Ce n’est pas une faute de frappe, un réfrigérateur ! Impressionnant, non ?
C’est pourquoi la sensibilisation et l’information sont essentielles. Rappelez-vous, lorsque vous étiez enfant, on vous apprenait bien à fermer le robinet ou éteinde la lumière. Et bien, le moment ne saurait être mieux choisi pour commencer à apprendre quelques gestes autour de la sobriété numérique.
Parlons numérique responsable !
En 2019, l’Observatoire du Numérique BVA/Forum de la Société Numérique a publié une étude affirmant que moins de 30% de la population française était consciente de la pollution créée par l’utilisation des appareils électroniques. Les entreprises jouent un rôle clé dans la sensibilisation de leurs collaborateurs et les former aux problématiques d’aujourd’hui est essentiel.
L’ONU affirme que 75 % des appareils électroniques usagés ne sont pas recyclés, à savoir qu’il y a plus de 630 millions d’appareils électroniques en France. De plus, lutter contre l’obsolescence programmée directement au sein de votre entreprise ne peut être que bénéfique, autant sur le plan écologique que sur le plan économique. Très souvent, l’équipement en entreprise est changé alors qu’il pourrait avoir de nombreuses années devant lui mais le manque d’entretien et l’envie d’être toujours à la pointe de la technologie pousse à la surconsommation. Cependant, ce n’est pas parce que la technologie progresse à une vitesse fulgurante que nous devons la suivre.
Depuis la pandémie, la société s’est transformée et nouvelles tendances ont vu le jour comme avec la démocratisation du télétravail. Depuis, la consommation d’énergie liée à nos échanges virtuels a explosé et il est important d’en être conscient pour adapter nos pratiques. Avez-vous réellement besoin d’activer votre caméra à chaque réunion ? Avez-vous réellement besoin de présenter votre PowerPoint avec la résolution vidéo en 4K ? Ces gestes peuvent vous sembler insignifiants mais ils sont pourtant au cœur du début d’une stratégie numérique responsable.
Réduire l’impact du numérique sur l’environnement devrait faire partie de la stratégie responsable de toute entreprise qui souhaite réduire son empreinte carbone et son impact global sur l’environnement. Et si la sensibilisation est essentielle, les entreprises doivent également réfléchir à comment elles peuvent optimiser leurs opérations pour prendre en compte les enjeux de la pollution numérique. Les entreprises doivent montrer l’exemple dans le recyclage des appareils qu’elles n’utilisent plus, ou dans la gestion de leur parcs informatiques afin de minimiser leur consommation d’énergie. Les solutions Green IT et GreenOps sont également très efficaces pour accompagner les départements IT dans leur décarbonation.
Maintenant que la pollution numérique n’a plus aucun secret pour vous, vous vous demandez sûrement comment la réduire ?
Et si la Tech était la solution pour réduire son propre impact environnemental ? Chez Sopht, nous développons une plateforme qui permet aux organisations IT de piloter de manière dynamique leur empreinte environnementale et d’automatiser leur trajectoire de décarbonation. Notre plateforme est bâtie sur une série de modules qui reconstitue l’ensemble de la chaine de valeur IT d’une entreprise (monitoring multi-cloud, pilotage des assets IT, analyse des usages et services numériques etc.) permettant ainsi une vision et pilotage de bout en bout.
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L’énergie, cette ressource essentielle et précieuse que l’on s’affaire à produire, consommer mais surtout gaspiller… le sujet est encore plus d’actualité avec les différentes mesures de sobriété énergétique proposées par les gouvernements.
On entend qu’il faut « passer au vert » dans de nombreux domaines et qu’il est important de réduire notre empreinte carbone mais avez-vous déjà entendu parler de réduire l’empreinte carbone du numérique ? Probablement pas ou très peu, mais c’est normal, c’est un domaine qui reste souvent négligé. Le numérique, tout comme les voitures et usines, pollue.
Aujourd’hui les entreprises s’affairent à réduire leur empreinte en modifiant leurs pratiques : transport plus respectueux, utilisation de papier / cartons recyclés mais une utilisation du numérique plus responsable n’est souvent pas encore à la carte. Pourtant, il n’est plus question de faire passer ce sujet à la trappe et c’est aujourd’hui qu’il faut agir.
La pollution numérique, kézako ? Pourquoi doit-on s’en soucier ?
La pollution numérique comprend l’ensemble de la chaîne de valeur d’un appareil, de sa fabrication (extractions des matières premières, empreinte carbone de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement), son utilisation (consommation d’énergie) jusqu’à sa fin de vie. On peut donc diviser la pollution en 3 catégories :
- La fabrication des différents appareils électroniques (ordinateurs, téléphones, tablettes etc.) et les usages (recharges).
- Les usages liés à internet (mails, cloud, streaming) qui ont un impact sur la consommation d’énergie.
- Les déchets électroniques lié à une fin de vie non appropriée (composants fonctionnels non récupérés etc.)
Vous l’aurez compris, la pollution numérique ce n’est pas seulement l’utilisation d’un appareil mais aussi de son processus de fabrication qui nécessite de nombreuses ressources naturelles. L’approche multicritères est donc essentielle pour obtenir une vue globale de ce qu’est la pollution numérique. Une étude française récente a évalué l’impact environnemental du numérique en France sur la base de 12 facteurs environnementaux : épuisement des ressources abiotiques – (fossiles, minérales et métalliques pendant le processus de fabrication), acidification, écotoxicité, empreinte carbone, rayonnements ionisants, émissions de particules fines, création d’ozone, matières premières, production de déchets, consommation d’énergie primaire et consommation d’énergie finale. Sans surprise, c’est bien la fabrication de l’ordinateur de l’ordinateur qui génère le plus d’émissions par rapport aux émissions produites lors de son cycle de vie.
Pour une vue d’ensemble de ce que représente la pollution numérique, voici quelques chiffres clés :
- Il y a 38 milliards d’appareils actifs sur terre ;
- En 2019, l’activité numérique a consommé environ 10 % de l’électricité dans le monde. Si vous pensez que ce chiffre a diminué depuis, ce n’est pas le cas et il tend à grandement évoluer !
- La pollution numérique est responsable de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ce chiffre devrait doubler d’ici 2025 ;
Ces chiffres sont pharaoniques. Mais qu’est-ce que cela signifie pour vous, lecteur curieux ? Et bien, par exemple, 70 kg de matières premières sont nécessaires pour produire un smartphone de 120 g. Cela représente cinq cents fois plus de matériaux que le produit final, et ces matériaux font quatre fois le tour du monde entre l’extraction, la production et la distribution. Ou saviez-vous qu’une box internet consomme autant d’énergie qu’un réfrigérateur (150 à 300 kWh/an) ? Ce n’est pas une faute de frappe, un réfrigérateur ! Impressionnant, non ?
C’est pourquoi la sensibilisation et l’information sont essentielles. Rappelez-vous, lorsque vous étiez enfant, on vous apprenait bien à fermer le robinet ou éteinde la lumière. Et bien, le moment ne saurait être mieux choisi pour commencer à apprendre quelques gestes autour de la sobriété numérique.
Parlons numérique responsable !
En 2019, l’Observatoire du Numérique BVA/Forum de la Société Numérique a publié une étude affirmant que moins de 30% de la population française était consciente de la pollution créée par l’utilisation des appareils électroniques. Les entreprises jouent un rôle clé dans la sensibilisation de leurs collaborateurs et les former aux problématiques d’aujourd’hui est essentiel.
L’ONU affirme que 75 % des appareils électroniques usagés ne sont pas recyclés, à savoir qu’il y a plus de 630 millions d’appareils électroniques en France. De plus, lutter contre l’obsolescence programmée directement au sein de votre entreprise ne peut être que bénéfique, autant sur le plan écologique que sur le plan économique. Très souvent, l’équipement en entreprise est changé alors qu’il pourrait avoir de nombreuses années devant lui mais le manque d’entretien et l’envie d’être toujours à la pointe de la technologie pousse à la surconsommation. Cependant, ce n’est pas parce que la technologie progresse à une vitesse fulgurante que nous devons la suivre.
Depuis la pandémie, la société s’est transformée et nouvelles tendances ont vu le jour comme avec la démocratisation du télétravail. Depuis, la consommation d’énergie liée à nos échanges virtuels a explosé et il est important d’en être conscient pour adapter nos pratiques. Avez-vous réellement besoin d’activer votre caméra à chaque réunion ? Avez-vous réellement besoin de présenter votre PowerPoint avec la résolution vidéo en 4K ? Ces gestes peuvent vous sembler insignifiants mais ils sont pourtant au cœur du début d’une stratégie numérique responsable.
Réduire l’impact du numérique sur l’environnement devrait faire partie de la stratégie responsable de toute entreprise qui souhaite réduire son empreinte carbone et son impact global sur l’environnement. Et si la sensibilisation est essentielle, les entreprises doivent également réfléchir à comment elles peuvent optimiser leurs opérations pour prendre en compte les enjeux de la pollution numérique. Les entreprises doivent montrer l’exemple dans le recyclage des appareils qu’elles n’utilisent plus, ou dans la gestion de leur parcs informatiques afin de minimiser leur consommation d’énergie. Les solutions Green IT et GreenOps sont également très efficaces pour accompagner les départements IT dans leur décarbonation.
Maintenant que la pollution numérique n’a plus aucun secret pour vous, vous vous demandez sûrement comment la réduire ?
Et si la Tech était la solution pour réduire son propre impact environnemental ? Chez Sopht, nous développons une plateforme qui permet aux organisations IT de piloter de manière dynamique leur empreinte environnementale et d’automatiser leur trajectoire de décarbonation. Notre plateforme est bâtie sur une série de modules qui reconstitue l’ensemble de la chaine de valeur IT d’une entreprise (monitoring multi-cloud, pilotage des assets IT, analyse des usages et services numériques etc.) permettant ainsi une vision et pilotage de bout en bout.
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