L’impact des services applicatifs, un angle mort du numérique responsable
Si la décarbonation des infrastructures IT est de plus en plus structurée, les applications restent un angle mort : code, usage, dépendances, topologies… autant de couches techniques peu documentées mais hautement émissives. À l’occasion de Sopht Connect 2025, BNP Paribas, Groupama, Dynatrace et Sopht ont mis en commun leurs approches pour mesurer et piloter l’impact environnemental des services applicatifs. Un échange riche, pragmatique, et révélateur d’une maturité en construction.
Trois approches, une même volonté : mesurer pour transformer
Le cas d’usage est commun : comprendre l’impact d’un portefeuille applicatif pour mieux le piloter. Mais les méthodes divergent.
- BNP Paribas a co-développé un outil avec Sopht et s’appuie sur Dynatrace pour ses données.
- Groupama a développé un écoscore interne.
- Dynatrace met ses données d’observabilité au service d’analyses carbone avancées.
« On a commencé par une carte. Une image claire, parlante. Et la question qui est revenue tout de suite, c’est : “Que puis-je faire pour m’améliorer ?” » — Luc Jezequel, Green IT Manager, BNP Paribas
De l’écoscore à la mise en mouvement
L’enjeu n’est pas de sanctionner les mauvaises notes, mais de donner des leviers concrets d’amélioration : downsizing d’environnements, purge de caches, réduction de la volumétrie, migration vers des data centers bas carbone, etc.
« On veut éviter que les applis se dégradent dans le temps. Il faut des indicateurs simples, accessibles, actionnables. » — Frédéric Arlhac, Head of Infrastructure Engineering and Operation, Groupama
La mesure se traduit donc en indicateurs intelligibles : CPU utilisé vs demandé, ratio stockage utile, environnement technique justifié. L’outil devient un levier de dialogue entre développeurs, FinOps et métiers.
« Les développeurs sont parmi les plus sensibles à ces sujets. Encore faut-il leur donner des outils qu’ils peuvent comprendre et piloter. » — Antoine Ferte, Sales Engineer Director, Dynatrace
Le rôle clé du sponsorship et des KPIs incitatifs
Ce qui permet le passage à l’échelle, c’est un sponsorship clair de la direction. Dans les trois cas, la volonté est venue du sommet.
« C’est une prise de commande de la DG. Pas un POC, pas une expérimentation, une démarche stratégique. » — Frédéric
Les KPI de succès ne sont pas seulement techniques. Ils deviennent managériaux : inclusion dans les objectifs d’intéressement, pilotage au niveau des domaines métier, suivi en continu.
« Le jour où on aura un indicateur de non-régression carbone dans nos chaînes de CI/CD, on aura franchi un cap. » — Antoine
Ouvrir la donnée pour créer l’engagement
La réussite dépend aussi de la capacité à partager la donnée. Chez Groupama et BNP Paribas, l’interface est pensée pour les développeurs, les responsables applicatifs, et même les métiers.
« Plus on partage l’écoscore, plus on embarque. Mais il faut des leviers en face. Sinon, personne ne regarde une mauvaise note. » – Antoine
L’intelligence collective prend le relais de la seule gouvernance top-down. Et les résultats sont immédiats : applications désuètes identifiées, environnements inutiles supprimés, architecture rationalisée.
Un nouveau standard en construction
La table ronde a mis en lumière une dynamique encore jeune, mais déjà structurante. Le pilotage environnemental des applications devient un levier de performance, de résilience, et de stratégie. Avec des outils adaptés, une gouvernance alignée et une culture du partage, la sobriété applicative pourrait bien devenir le nouveau standard.
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L’impact des services applicatifs, un angle mort du numérique responsable
Si la décarbonation des infrastructures IT est de plus en plus structurée, les applications restent un angle mort : code, usage, dépendances, topologies… autant de couches techniques peu documentées mais hautement émissives. À l’occasion de Sopht Connect 2025, BNP Paribas, Groupama, Dynatrace et Sopht ont mis en commun leurs approches pour mesurer et piloter l’impact environnemental des services applicatifs. Un échange riche, pragmatique, et révélateur d’une maturité en construction.
Trois approches, une même volonté : mesurer pour transformer
Le cas d’usage est commun : comprendre l’impact d’un portefeuille applicatif pour mieux le piloter. Mais les méthodes divergent.
- BNP Paribas a co-développé un outil avec Sopht et s’appuie sur Dynatrace pour ses données.
- Groupama a développé un écoscore interne.
- Dynatrace met ses données d’observabilité au service d’analyses carbone avancées.
« On a commencé par une carte. Une image claire, parlante. Et la question qui est revenue tout de suite, c’est : “Que puis-je faire pour m’améliorer ?” » — Luc Jezequel, Green IT Manager, BNP Paribas
De l’écoscore à la mise en mouvement
L’enjeu n’est pas de sanctionner les mauvaises notes, mais de donner des leviers concrets d’amélioration : downsizing d’environnements, purge de caches, réduction de la volumétrie, migration vers des data centers bas carbone, etc.
« On veut éviter que les applis se dégradent dans le temps. Il faut des indicateurs simples, accessibles, actionnables. » — Frédéric Arlhac, Head of Infrastructure Engineering and Operation, Groupama
La mesure se traduit donc en indicateurs intelligibles : CPU utilisé vs demandé, ratio stockage utile, environnement technique justifié. L’outil devient un levier de dialogue entre développeurs, FinOps et métiers.
« Les développeurs sont parmi les plus sensibles à ces sujets. Encore faut-il leur donner des outils qu’ils peuvent comprendre et piloter. » — Antoine Ferte, Sales Engineer Director, Dynatrace
Le rôle clé du sponsorship et des KPIs incitatifs
Ce qui permet le passage à l’échelle, c’est un sponsorship clair de la direction. Dans les trois cas, la volonté est venue du sommet.
« C’est une prise de commande de la DG. Pas un POC, pas une expérimentation, une démarche stratégique. » — Frédéric
Les KPI de succès ne sont pas seulement techniques. Ils deviennent managériaux : inclusion dans les objectifs d’intéressement, pilotage au niveau des domaines métier, suivi en continu.
« Le jour où on aura un indicateur de non-régression carbone dans nos chaînes de CI/CD, on aura franchi un cap. » — Antoine
Ouvrir la donnée pour créer l’engagement
La réussite dépend aussi de la capacité à partager la donnée. Chez Groupama et BNP Paribas, l’interface est pensée pour les développeurs, les responsables applicatifs, et même les métiers.
« Plus on partage l’écoscore, plus on embarque. Mais il faut des leviers en face. Sinon, personne ne regarde une mauvaise note. » – Antoine
L’intelligence collective prend le relais de la seule gouvernance top-down. Et les résultats sont immédiats : applications désuètes identifiées, environnements inutiles supprimés, architecture rationalisée.
Un nouveau standard en construction
La table ronde a mis en lumière une dynamique encore jeune, mais déjà structurante. Le pilotage environnemental des applications devient un levier de performance, de résilience, et de stratégie. Avec des outils adaptés, une gouvernance alignée et une culture du partage, la sobriété applicative pourrait bien devenir le nouveau standard.