Il est toujours bon de rappeler ce qu’est le cloud ! Le cloud computing, ou « informatique en nuage » en bon français, consiste à utiliser des serveurs pour stocker, traiter et accéder à des données et des applications via Internet. Cette technologie est venue progressivement remplacer le stockage sur des ordinateurs locaux ou des serveurs physiques sur site. Le cloud est devenu une option très populaire pour les entreprises et les particuliers en raison de sa flexibilité et de son coût (si tant est qu’il soit surveillé de près) et de sa facilité d’utilisation. Mais le cloud a-t-il un impact positif sur l’environnement ? 

Un impact positif oui, mais… 

Aux premiers abords, on ne va pas vous mentir, c’est vrai !  Le cloud a des avantages environnementaux par rapport à l’utilisation de serveurs locaux ou de postes de travail individuels, c’est certain. En utilisant un cloud hautement optimisé et écoresponsable (pas toujours facile à déterminer), vous pouvez réduire votre consommation énergétique et votre empreinte carbone. Quand on sait que l’efficience énergétique est une part prépondérante du modèle économique des Cloud Service Providers (CSP), il paraît évident que ces derniers seront toujours plus sobres en énergie qu’un data center ou une salle serveurs hébergé dans une entreprise dont ce n’est pas la spécialité.  

De plus, le cloud permet aux entreprises de réduire leur consommation de matériel informatique grâce à trois effets bien connus :   

  • La centralisation des ressources informatiques 
  • La mutualisation entre de nombreux utilisateurs : on utilise souvent l’image du cloud comme un “BlaBlaCar” de la donnée
  • La consommation de services “à la demande” : argument phare des CSP mais nous y reviendrons dans la deuxième partie 

Tout cela permet en théorie de réduire la quantité de matériel produit et de réduire les déchets liés à la fin de vie. 

Le cloud offre aussi une flexibilité de stockage et de traitement des données qui peut être utilisée pour mettre en œuvre des solutions de calcul et des analyses de données en temps réel, ce qui peut contribuer à une utilisation plus efficace des ressources et à une meilleure prise de décision.  

Et oui, il y a toujours un mais  ! 

Le cloud n’est pas la formule magique. Il génère un impact conséquent sur la consommation mondiale d’électricité. D’ici à 2025, le cloud pourrait consommer 20% de l’électricité mondiale et émettre 5% de CO2 selon cette récente étude suédoise. 

Pourquoi le cloud pollue ? 

Les datacenters se font plus nombreux et les infrastructures associées ont un impact environnemental important. Selon une étude menée par Greenpeace en 2021, les datacenters consomment environ 2 % de l’électricité mondiale et cette consommation devrait doubler d’ici 2030. La consommation d’électricité des datacenters a d’ailleurs augmenté de 6 % entre 2010 et 2018, atteignant près de 2000 TWh (térawattheures) par an (AIE). En prenant la consommation d’une box internet d’environ 10 watts et en utilisant cette estimation, on peut calculer que 2000 TWh d’énergie permettraient à une box internet de fonctionner pendant environ 200 milliards d’heures, soit environ 22,8 millions d’années.  

Cependant, il est bon de rappeler que ces augmentations sont également dues à notre consommation de données en constante évolution, c’est un phénomène mécanique et tout n’est pas imputable au cloud seul.  

Surconsommer n’a jamais été aussi facile

Nous parlions de la consommation “à la demande” qui est facile et pratique pour les équipes IT ou Data d’une entreprise qui, d’un seul clic, peuvent “monter une Virtual Machine” capable de traiter, analyser ou stocker des données. Cette fonctionnalité appelle à un paradoxe (paradoxe de Jevons pour les intimes) ou plus connu sous le nom d’effet rebond. L’amélioration technologique va entraîner une surconsommation du service et donc un impact environnemental plus grand que la situation initiale. Pour en savoir plus on vous conseille le très bon article de Bon Pote à ce sujet ! 

On a aussi évoqué l’efficience énergétique des Cloud Service Providers qui excellent dans ce domaine. Néanmoins, il faut être capable de prendre cet indicateur en compte (PUE : Power Usage Effectiveness) et de s’assurer que la méthodologie de calcul est transparente et surtout fiable. 

Le lieu d’hébergement, un facteur clé

En fonction du lieu des infrastructures, votre cloud peut-être plus ou moins polluant ! En effet, un cloud hébergé en Allemagne sera environ 6 fois plus polluant (source Sopht) qu’un cloud hébergé en France, la faute à un mix énergétique bien plus carboné en Allemagne. 

Le cloud doit être une décision mûrement réfléchie

Il est important de noter que l’impact environnemental du cloud dépend donc de la manière dont il est utilisé et de la façon dont les centres de données sont gérés et de leur localisation. Si vos usages ne sont pas adaptés au cloud et que vos centres de données Cloud sont énergivores ou qu’ils se trouvent dans un pays où l’énergie est très carbonée, l’impact pourrait être plus négatif que positif ! 

En résumé, le cloud peut avoir un impact positif sur l’environnement lorsqu’il est utilisé de manière écoresponsable, en particulier en termes de réduction de la consommation d’énergie et de matériel informatique. Il est tout de même bon de rappeler que tous les cas de figure ne sont pas bons à passer dans le cloud et que cette transition doit être réfléchie et non automatique.  

Et si la Tech était la solution pour réduire son propre impact environnemental ? Chez Sopht, nous développons une plateforme qui permet aux organisations IT de piloter de manière dynamique leur empreinte environnementale et d’automatiser leur trajectoire de décarbonation. Notre plateforme est bâtie sur une série de modules qui reconstitue l’ensemble de la chaine de valeur IT d’une entreprise (monitoring multi-cloud, pilotage des assets IT, analyse des usages et services numériques etc.) permettant ainsi une vision et pilotage de bout en bout.  

Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez-nous pour une démo.

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Il est toujours bon de rappeler ce qu’est le cloud ! Le cloud computing, ou « informatique en nuage » en bon français, consiste à utiliser des serveurs pour stocker, traiter et accéder à des données et des applications via Internet. Cette technologie est venue progressivement remplacer le stockage sur des ordinateurs locaux ou des serveurs physiques sur site. Le cloud est devenu une option très populaire pour les entreprises et les particuliers en raison de sa flexibilité et de son coût (si tant est qu’il soit surveillé de près) et de sa facilité d’utilisation. Mais le cloud a-t-il un impact positif sur l’environnement ? 

Un impact positif oui, mais… 

Aux premiers abords, on ne va pas vous mentir, c’est vrai !  Le cloud a des avantages environnementaux par rapport à l’utilisation de serveurs locaux ou de postes de travail individuels, c’est certain. En utilisant un cloud hautement optimisé et écoresponsable (pas toujours facile à déterminer), vous pouvez réduire votre consommation énergétique et votre empreinte carbone. Quand on sait que l’efficience énergétique est une part prépondérante du modèle économique des Cloud Service Providers (CSP), il paraît évident que ces derniers seront toujours plus sobres en énergie qu’un data center ou une salle serveurs hébergé dans une entreprise dont ce n’est pas la spécialité.  

De plus, le cloud permet aux entreprises de réduire leur consommation de matériel informatique grâce à trois effets bien connus :   

  • La centralisation des ressources informatiques 
  • La mutualisation entre de nombreux utilisateurs : on utilise souvent l’image du cloud comme un “BlaBlaCar” de la donnée
  • La consommation de services “à la demande” : argument phare des CSP mais nous y reviendrons dans la deuxième partie 

Tout cela permet en théorie de réduire la quantité de matériel produit et de réduire les déchets liés à la fin de vie. 

Le cloud offre aussi une flexibilité de stockage et de traitement des données qui peut être utilisée pour mettre en œuvre des solutions de calcul et des analyses de données en temps réel, ce qui peut contribuer à une utilisation plus efficace des ressources et à une meilleure prise de décision.  

Et oui, il y a toujours un mais  ! 

Le cloud n’est pas la formule magique. Il génère un impact conséquent sur la consommation mondiale d’électricité. D’ici à 2025, le cloud pourrait consommer 20% de l’électricité mondiale et émettre 5% de CO2 selon cette récente étude suédoise. 

Pourquoi le cloud pollue ? 

Les datacenters se font plus nombreux et les infrastructures associées ont un impact environnemental important. Selon une étude menée par Greenpeace en 2021, les datacenters consomment environ 2 % de l’électricité mondiale et cette consommation devrait doubler d’ici 2030. La consommation d’électricité des datacenters a d’ailleurs augmenté de 6 % entre 2010 et 2018, atteignant près de 2000 TWh (térawattheures) par an (AIE). En prenant la consommation d’une box internet d’environ 10 watts et en utilisant cette estimation, on peut calculer que 2000 TWh d’énergie permettraient à une box internet de fonctionner pendant environ 200 milliards d’heures, soit environ 22,8 millions d’années.  

Cependant, il est bon de rappeler que ces augmentations sont également dues à notre consommation de données en constante évolution, c’est un phénomène mécanique et tout n’est pas imputable au cloud seul.  

Surconsommer n’a jamais été aussi facile

Nous parlions de la consommation “à la demande” qui est facile et pratique pour les équipes IT ou Data d’une entreprise qui, d’un seul clic, peuvent “monter une Virtual Machine” capable de traiter, analyser ou stocker des données. Cette fonctionnalité appelle à un paradoxe (paradoxe de Jevons pour les intimes) ou plus connu sous le nom d’effet rebond. L’amélioration technologique va entraîner une surconsommation du service et donc un impact environnemental plus grand que la situation initiale. Pour en savoir plus on vous conseille le très bon article de Bon Pote à ce sujet ! 

On a aussi évoqué l’efficience énergétique des Cloud Service Providers qui excellent dans ce domaine. Néanmoins, il faut être capable de prendre cet indicateur en compte (PUE : Power Usage Effectiveness) et de s’assurer que la méthodologie de calcul est transparente et surtout fiable. 

Le lieu d’hébergement, un facteur clé

En fonction du lieu des infrastructures, votre cloud peut-être plus ou moins polluant ! En effet, un cloud hébergé en Allemagne sera environ 6 fois plus polluant (source Sopht) qu’un cloud hébergé en France, la faute à un mix énergétique bien plus carboné en Allemagne. 

Le cloud doit être une décision mûrement réfléchie

Il est important de noter que l’impact environnemental du cloud dépend donc de la manière dont il est utilisé et de la façon dont les centres de données sont gérés et de leur localisation. Si vos usages ne sont pas adaptés au cloud et que vos centres de données Cloud sont énergivores ou qu’ils se trouvent dans un pays où l’énergie est très carbonée, l’impact pourrait être plus négatif que positif ! 

En résumé, le cloud peut avoir un impact positif sur l’environnement lorsqu’il est utilisé de manière écoresponsable, en particulier en termes de réduction de la consommation d’énergie et de matériel informatique. Il est tout de même bon de rappeler que tous les cas de figure ne sont pas bons à passer dans le cloud et que cette transition doit être réfléchie et non automatique.  

Et si la Tech était la solution pour réduire son propre impact environnemental ? Chez Sopht, nous développons une plateforme qui permet aux organisations IT de piloter de manière dynamique leur empreinte environnementale et d’automatiser leur trajectoire de décarbonation. Notre plateforme est bâtie sur une série de modules qui reconstitue l’ensemble de la chaine de valeur IT d’une entreprise (monitoring multi-cloud, pilotage des assets IT, analyse des usages et services numériques etc.) permettant ainsi une vision et pilotage de bout en bout.  

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