La sobriété numérique comme levier stratégique
Alors que la majorité des entreprises peinent encore à identifier les contours de leur empreinte numérique, Edenred a décidé de prendre le sujet à bras-le-corps. À l’occasion de Sopht Connect 2025, Anupama Nair (CSR & Climate manager) et David Heinzer (Green IT promoter) sont revenus sur une initiative structurante démarrée il y a 18 mois : mesurer, piloter et réduire l’empreinte environnementale du numérique avec Sopht, en associant équipes RSE et IT dès le départ. Une stratégie qui conjugue ambition climat, rigueur méthodologique et pragmatisme opérationnel.
Un projet porté au plus haut niveau du groupe
Chez Edenred, l’engagement climatique est institutionnalisé : la trajectoire carbone du groupe est validée par la SBTi, avec un objectif de -55 % d’intensité carbone d’ici 2030, et -90 % à horizon 2050.
« En 2024, 93 % de nos émissions sont concentrées dans le scope 3. Une part significative provient de notre IT. » — Anupama Nair
Face à ces chiffres, Edenred a choisi d’aborder de front la question du numérique : cloud, data centers, devices, télécoms… tout est concerné. Et cette prise de conscience ne vient pas uniquement des équipes RSE.
« On savait que l’impact de l’IT n’était pas marginal. Mais sans données physiques, il était plus complexe d’agir et de prioriser. » — David Heinzer
Structuration du projet : de la mesure à l’action
L’implémentation de la solution Sopht s’est faite en trois étapes : cadrage, collecte et validation des données IT (via Azure, AWS, Intune, Microsoft 365…), puis élaboration de scénarios de décarbonation simulés en CO₂ et en €.
« Notre objectif n’était pas de cocher une case, mais de construire une trajectoire réaliste et pilotable à horizon 2030. » – Anupama Nair
Les équipes Edenred ont rapidement utilisé les outils de simulation pour identifier des actions prioritaires. Exemple emblématique : l’allongement de la durée de vie des laptops.
« Passer de 36 à 48 mois sur une partie du parc, c’est potentiellement 54 tonnes de CO₂ évitées et 116 000 € économisés. » — David Heinzer
Du pilotage centralisé à l’activation locale
L’un des objectifs du projet était d’industrialiser la démarche sur l’ensemble des entités du groupe. Cela implique de répartir les émissions par BU, de contextualiser les plans d’action, et surtout de donner de l’autonomie aux filiales pour agir localement.
« Chaque BU devra construire son propre plan d’action, en fonction de son parc, de ses usages et de sa maturité. C’est la seule manière d’embarquer à l’échelle. » – David Heinzer
Cette logique est déjà en place côté « workplace » (terminaux employés), piloté depuis le siège. Côté cloud, la tâche est plus complexe du fait de l’autonomie des BU, mais la répartition organisationnelle est en cours grâce à une convention de tagging unifiée (Azure & AWS).
Un facteur-clé de succès : le sponsoring de la direction
La réussite du projet repose aussi sur un alignement fort avec la direction générale.
« Notre PDG est très engagé. La décarbonation est une priorité stratégique. » — Anupama Nair
Depuis peu, Edenred a même nommé un directeur dédié au Green IT. L’idée est claire : faire de la sobriété numérique une compétence métier à part entière, structurée, animée, et transversale.
Sobriété numérique, sobriété gagnante
Au-delà des gains environnementaux, Edenred fait de cette démarche un levier d’efficacité économique, d’engagement collectif et de transparence stratégique. En montrant qu’il est possible de piloter finement une stratégie Green IT sur des périmètres complexes, Edenred trace la voie pour d’autres grands groupes.
« Sans mesure, pas d’action. Mais avec les bons outils et la bonne gouvernance, on peut avancer vite, efficacement, et collectivement. » – David Heinzer
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La sobriété numérique comme levier stratégique
Alors que la majorité des entreprises peinent encore à identifier les contours de leur empreinte numérique, Edenred a décidé de prendre le sujet à bras-le-corps. À l’occasion de Sopht Connect 2025, Anupama Nair (CSR & Climate manager) et David Heinzer (Green IT promoter) sont revenus sur une initiative structurante démarrée il y a 18 mois : mesurer, piloter et réduire l’empreinte environnementale du numérique avec Sopht, en associant équipes RSE et IT dès le départ. Une stratégie qui conjugue ambition climat, rigueur méthodologique et pragmatisme opérationnel.
Un projet porté au plus haut niveau du groupe
Chez Edenred, l’engagement climatique est institutionnalisé : la trajectoire carbone du groupe est validée par la SBTi, avec un objectif de -55 % d’intensité carbone d’ici 2030, et -90 % à horizon 2050.
« En 2024, 93 % de nos émissions sont concentrées dans le scope 3. Une part significative provient de notre IT. » — Anupama Nair
Face à ces chiffres, Edenred a choisi d’aborder de front la question du numérique : cloud, data centers, devices, télécoms… tout est concerné. Et cette prise de conscience ne vient pas uniquement des équipes RSE.
« On savait que l’impact de l’IT n’était pas marginal. Mais sans données physiques, il était plus complexe d’agir et de prioriser. » — David Heinzer
Structuration du projet : de la mesure à l’action
L’implémentation de la solution Sopht s’est faite en trois étapes : cadrage, collecte et validation des données IT (via Azure, AWS, Intune, Microsoft 365…), puis élaboration de scénarios de décarbonation simulés en CO₂ et en €.
« Notre objectif n’était pas de cocher une case, mais de construire une trajectoire réaliste et pilotable à horizon 2030. » – Anupama Nair
Les équipes Edenred ont rapidement utilisé les outils de simulation pour identifier des actions prioritaires. Exemple emblématique : l’allongement de la durée de vie des laptops.
« Passer de 36 à 48 mois sur une partie du parc, c’est potentiellement 54 tonnes de CO₂ évitées et 116 000 € économisés. » — David Heinzer
Du pilotage centralisé à l’activation locale
L’un des objectifs du projet était d’industrialiser la démarche sur l’ensemble des entités du groupe. Cela implique de répartir les émissions par BU, de contextualiser les plans d’action, et surtout de donner de l’autonomie aux filiales pour agir localement.
« Chaque BU devra construire son propre plan d’action, en fonction de son parc, de ses usages et de sa maturité. C’est la seule manière d’embarquer à l’échelle. » – David Heinzer
Cette logique est déjà en place côté « workplace » (terminaux employés), piloté depuis le siège. Côté cloud, la tâche est plus complexe du fait de l’autonomie des BU, mais la répartition organisationnelle est en cours grâce à une convention de tagging unifiée (Azure & AWS).
Un facteur-clé de succès : le sponsoring de la direction
La réussite du projet repose aussi sur un alignement fort avec la direction générale.
« Notre PDG est très engagé. La décarbonation est une priorité stratégique. » — Anupama Nair
Depuis peu, Edenred a même nommé un directeur dédié au Green IT. L’idée est claire : faire de la sobriété numérique une compétence métier à part entière, structurée, animée, et transversale.
Sobriété numérique, sobriété gagnante
Au-delà des gains environnementaux, Edenred fait de cette démarche un levier d’efficacité économique, d’engagement collectif et de transparence stratégique. En montrant qu’il est possible de piloter finement une stratégie Green IT sur des périmètres complexes, Edenred trace la voie pour d’autres grands groupes.
« Sans mesure, pas d’action. Mais avec les bons outils et la bonne gouvernance, on peut avancer vite, efficacement, et collectivement. » – David Heinzer